Atente-se no destaque dado às eleições americanas e o nível de participação dos internautas por comparação ao interesse dos mesmos sobre a questão relativa ao futuro da União Europeia em 2008. Os números dos participantes no debate não enganam. O interesse está no continente a Noroeste.
Na mesma página pode encontra-se este texto muitíssimo interessante de Jean-Jacques Delfour intitulado Les pousse-au-jouir du président Sarkozy , pese embora a referência aqui deixada seja a de outra página electrónica.
Aqui fica o texto de análise à personalidade do presidente francês o mesmo que se comporta como um adolescente fascinado com o exibicionismo que o dinheiro e o estatuto social dos papás lhe dá. O sublinhado é meu: "Les discours du président Sarkozy exaltent le travail, l’effort et l’autorité tandis que ses pratiques glorifient l’argent, la jouissance et le narcissisme. Étrange contradiction. Ses déclarations renvoient à des idéaux réfléchis, à des missions universelles ainsi qu’à des devoirs moraux ; mais ses actes semblent pulsionnels, particuliers et égoïstes. Curieuse incohérence. En réalité, la jouissance est la vérité du discours de l’effort, tout comme la tyrannie est la vérité du programme présidentiel.
Pendant des mois, le même slogan ressassé : « travaillez plus pour gagner plus ». Un éloge bienvenu du travail ? Bien plutôt l’annonce benoîte d’une adoration absolue pour l’argent (confirmée expressis verbis autant que de facto : yacht, jet privé, etc. – où l’on a vu que le président jouit surtout de l’argent des autres). Le but général : gagner de l’argent, à n’importe quel prix. Traduction : rien de moins qu’un esclavage, subjectif pour le riche, objectif pour le pauvre. Toujours plus d’argent, donc toujours plus de servitude, supposée vite oubliée devant la jouissance totale procurée par l’argent.
La tyrannie de l’activité (ou le simulacre de l’action) : le président ressemble à un enfant pathologiquement hyperactif, qui dissout son angoisse dans une agitation stérile et acéphale. Inquiet de l’amour qu’on lui porte, souffrant d’un complexe multiforme, il se dépense en efforts permanents de séduction. Séduire les électeurs des autres (Front National et centre droit), les militants des autres (les transfuges du Parti Socialiste), les femmes des autres. Un enfant œdipien en somme, mais qui est enfin parvenu à plier la réalité à l’empire de ses désirs. C’est pourquoi il ne peut s’empêche de s’exhiber : sa jouissance ne consiste pas seulement à posséder mais aussi à susciter l’envie. Je jouis, à la galerie, donc je suis. La morale est désormais désuète, la bienveillance politique caduque : reste la jouissance, le plaisir d’être adulé, obéi, admiré, envié. Triste tyrannie du désir insatiable d’être aimé.
Le fondamentalisme religieux personnel élevé au rang de politique de la République : la foi catholique, intense sentiment intérieur, source d’une jouissance rendue supérieure par sa référence présumée à la transcendance et à l’infini (les leurres classiques de la folie mystique), doit donc devenir une règle publique. Jouissance de détourner le lourd appareil de l’État au profit de ses petites croyances personnelles. Plaisir de poser son séant sur la Constitution (pied de nez à de Gaulle). Tyrannie de la jouissance religieuse (éprouvée grâce à l’idée d’une valeur suprême, d’une vocation totalement noble – en vérité un héroïsme de bénitier).
Immédiatisme, hédonisme, activité morcelée et éruptive, désir d’être apothéosé, culte de la jouissance sans limite. Tel est le programme inconscient du président Sarkozy. D’où une fâcheuse proximité pulsionnelle entre le raptus du roi de la rupture, la jouissance onaniste et la délinquance ; le voleur en effet veut lui aussi une satisfaction immédiate : pas de travail, pas d’attente, pas de négociation avec le réel. Jouir hic et nunc.
En cela, nulle rupture avec les présidences antérieures qui, cependant, s’exhibaient moins. Une sorte de honte caractérisait les corruptions du président Chirac et le président Mitterrand dissimulait ses prévarications – ce qui laissait encore fonctionner publiquement la norme de la justice et du droit. Le président Sarkozy se distingue d’eux par une telle exhibition de la jouissance qu’elle en acquiert un statut politique, effectivement renversant. À la subalternation juste de la pulsion au pouvoir politique, il substitue une subordination réelle du pouvoir à la pulsion. À promouvoir politiquement la jouissance, on établit la tyrannie.
Dès lors, le discours récurrent de l’autorité, l’éloge interminable de l’ordre, deviennent nécessaires. Il faut masquer l’anarchie pulsionnelle à la fois pour contenir sa propagation et en assurer l’existence au lieu seul du pouvoir. C’est pourquoi la demande sociale d’ordre et d’autorité, originairement suscitée par l’illimitation du capitalisme et par l’extension de l’anomie, est accrue précisément par l’hédonisme présidentiel public.
Plus le président affiche la tyrannie de ses pulsions, plus le « peuple » désire cette jouissance par procuration et, simultanément, s’effraie de l’inquiétante abolition des limites impliquée par cette jouissance. L’excitabilité sociale augmentant du seul fait du statut normatif du chef de l’État, l’attente de contentions répressives s’en trouvera automatiquement accrue. Ainsi, loin d’être mystérieusement concomitantes, l’exaltation de l’ordre et la promotion de la jouissance forment un unique système, où la jouissance du maître a pour condition la frustration pour (presque) tous les autres."
Pendant des mois, le même slogan ressassé : « travaillez plus pour gagner plus ». Un éloge bienvenu du travail ? Bien plutôt l’annonce benoîte d’une adoration absolue pour l’argent (confirmée expressis verbis autant que de facto : yacht, jet privé, etc. – où l’on a vu que le président jouit surtout de l’argent des autres). Le but général : gagner de l’argent, à n’importe quel prix. Traduction : rien de moins qu’un esclavage, subjectif pour le riche, objectif pour le pauvre. Toujours plus d’argent, donc toujours plus de servitude, supposée vite oubliée devant la jouissance totale procurée par l’argent.
La tyrannie de l’activité (ou le simulacre de l’action) : le président ressemble à un enfant pathologiquement hyperactif, qui dissout son angoisse dans une agitation stérile et acéphale. Inquiet de l’amour qu’on lui porte, souffrant d’un complexe multiforme, il se dépense en efforts permanents de séduction. Séduire les électeurs des autres (Front National et centre droit), les militants des autres (les transfuges du Parti Socialiste), les femmes des autres. Un enfant œdipien en somme, mais qui est enfin parvenu à plier la réalité à l’empire de ses désirs. C’est pourquoi il ne peut s’empêche de s’exhiber : sa jouissance ne consiste pas seulement à posséder mais aussi à susciter l’envie. Je jouis, à la galerie, donc je suis. La morale est désormais désuète, la bienveillance politique caduque : reste la jouissance, le plaisir d’être adulé, obéi, admiré, envié. Triste tyrannie du désir insatiable d’être aimé.
Le fondamentalisme religieux personnel élevé au rang de politique de la République : la foi catholique, intense sentiment intérieur, source d’une jouissance rendue supérieure par sa référence présumée à la transcendance et à l’infini (les leurres classiques de la folie mystique), doit donc devenir une règle publique. Jouissance de détourner le lourd appareil de l’État au profit de ses petites croyances personnelles. Plaisir de poser son séant sur la Constitution (pied de nez à de Gaulle). Tyrannie de la jouissance religieuse (éprouvée grâce à l’idée d’une valeur suprême, d’une vocation totalement noble – en vérité un héroïsme de bénitier).
Immédiatisme, hédonisme, activité morcelée et éruptive, désir d’être apothéosé, culte de la jouissance sans limite. Tel est le programme inconscient du président Sarkozy. D’où une fâcheuse proximité pulsionnelle entre le raptus du roi de la rupture, la jouissance onaniste et la délinquance ; le voleur en effet veut lui aussi une satisfaction immédiate : pas de travail, pas d’attente, pas de négociation avec le réel. Jouir hic et nunc.
En cela, nulle rupture avec les présidences antérieures qui, cependant, s’exhibaient moins. Une sorte de honte caractérisait les corruptions du président Chirac et le président Mitterrand dissimulait ses prévarications – ce qui laissait encore fonctionner publiquement la norme de la justice et du droit. Le président Sarkozy se distingue d’eux par une telle exhibition de la jouissance qu’elle en acquiert un statut politique, effectivement renversant. À la subalternation juste de la pulsion au pouvoir politique, il substitue une subordination réelle du pouvoir à la pulsion. À promouvoir politiquement la jouissance, on établit la tyrannie.
Dès lors, le discours récurrent de l’autorité, l’éloge interminable de l’ordre, deviennent nécessaires. Il faut masquer l’anarchie pulsionnelle à la fois pour contenir sa propagation et en assurer l’existence au lieu seul du pouvoir. C’est pourquoi la demande sociale d’ordre et d’autorité, originairement suscitée par l’illimitation du capitalisme et par l’extension de l’anomie, est accrue précisément par l’hédonisme présidentiel public.
Plus le président affiche la tyrannie de ses pulsions, plus le « peuple » désire cette jouissance par procuration et, simultanément, s’effraie de l’inquiétante abolition des limites impliquée par cette jouissance. L’excitabilité sociale augmentant du seul fait du statut normatif du chef de l’État, l’attente de contentions répressives s’en trouvera automatiquement accrue. Ainsi, loin d’être mystérieusement concomitantes, l’exaltation de l’ordre et la promotion de la jouissance forment un unique système, où la jouissance du maître a pour condition la frustration pour (presque) tous les autres."
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